Atelier Fil

BU_Moulin de Gouro

Moulin de Gouro

Entamé en 2022 par Lucie Bortoli et Violette Robin, ce projet constitue la transformation d’un hameau par et pour un collectif d’habitant.e.s nommé La Turbine.

Réhabilitation d’un hameau agri-culturel habité

Dates : 2023 – en cours

Site : La Gacilly (56)

Maîtrise d’ouvrage : collectif La Turbine

Le projet prend place dans le hameau en pierre de Cavalon, au bord de l’Aff, rivière qui sépare le Morbihan de l’Ile et Vilaine. Un collectif d’habitant.e.s, La Turbine, est devenu propriétaire des lieux en 2022 et y développe depuis un mode d’habiter singulier en réinventant leur rapport à la propriété privée individuelle et au territoire. Ils souhaitent faire vivre le moulin de Gouro, en prendre soin, ainsi que d’autres bâtiments du hameau en les transformant en espaces de vie intimes ou plus collectifs.

 

Une résidence de 3 jours en Octobre 2023, à Cavalon, marque le début de notre aventure commune. Ce moment de partage et de réflexion avait pour objectif de mieux se projeter dans le projet, à différentes échelles et à travers différentes temporalités. 

 

De par plusieurs ateliers, cette résidence intense nous a permis d’aborder des sujets tels que la pérennisation de l’habitat réversible, la reconstruction et réhabilitation en milieu agricole et humide, l’auto-construction et l’ouverture aux voisinages.

 

Depuis cette résidence, nous questionnons la participation du collectif la Turbine, en développant notamment le principe d’auto-conception accompagnée.

Résidence de conception collective

Résidence de conception collective

Résidence de conception collective

Première résidence d’étude préliminaire

Plan masse du Moulin de Gouro

Résidence de conception collective

BP_Hameau léger à Plessé

Hameau léger à Plessé

La mairie de Plessé porte un projet ambitieux de hameau léger pour 12 foyers et un parc municipal au Pont Rialland au Coudray à Plessé.
Mêlant les échelles de projet de l’urbanisme, de l’aménagement, du hameau, du bâtiment à usage collectif et de l’intime, ce projet vient bousculer les habitudes de tout le monde, MOA, MOE, futur·es habitant·es, et ouvrent des possibles enthousiasmants.

Mission de maîtrise d’œuvre aménagement et architecture

Dates : 2023 – en cours

Site : Le Coudray – Plessé (44)

Maîtrise d’ouvrage : commune de Plessé

 

Budget travaux : 489 000€ HT

Équipe : Atelier Fil architecte mandataire + Cartouche architecte associé phase AVP + Campo Paysage + ECR environnement

Les enjeux de ce projet à tiroir sont multiples, passionnants et transversaux :

– Maintien, voir renforcement de la qualité paysagère et écologique du site.

Bons voisinages d’activités très variées (loisir, sport, pédagogie, habitat collectif, habitat individuel).

– Une imperméabilisation des sols minimale.

Qualité écologique des constructions.

– Implication de tout·es les plesséen·nes dans le processus de projet.

 

Le travail fin entre la MOE et la MOA (dont le collectif de futur·es habitant·es et les services techniques pour les travaux à réaliser en régie) demande des outils de travail coopératif spécifiques et inventifs.

 

Le projet, actuellement validé à l’APD, présente une vision de l’aménagement réversible en milieu rural :

Les espaces aménagés prennent soin de l’écoulement des eaux pluviales pour ménager des milieux diversifiés en accord avec les usages humains et non humains, et s’inscrivent avec humilité dans le site existant pour en révéler les richesses et accueillir le chamboulement de l’arrivée des nouveaux usages avec un grand respect de l’existant.

Les aménagements sont frugaux, peu imperméables, en matériaux simples et à l’esthétique et au confort soignés.

– Un bâtiment commun en bois-paille compact, intégrant dans sa conception les notions de démontabilité, de biosourcé, de réemploi, de mode de chauffage en ENR (chaudière ECS et poêle à bois buche).

 

Des évènements publics de co-conception, à la fois moment de rencontre et moment de projet collectif, ponctuent le déroulé du projet : un premier a eu lieu le 31 mai 2023 et a permis de préfigurer et valider les cheminements piétons et les interfaces entre le hameau léger (privé) et le parc (public), le second a eu lieu le 2 décembre 2023 pour planter une haie bocagère diversifiée et se réapproprier les enjeux de ressources locales en bouturant et marcottant des essences issues du site.

 

Encore un an reste à parcourir pour concrétiser le projet, les phases de chantier se préparent.

 

Une des tiny future habitante

Chantier participatif

Support pour la présentation du projet

Atelier de plantations en amont des aménagements

Plan APS du hameau

Visite collective du site et ouverture d’un chemin

Présentation du projet de hameau léger

Aménagement d’une noue en amont des aménagements

Investissement du futur hameau

BB_Ecole de l’Herbinerie

École de l'Herbinerie

La commune de Saint-Nicolas de Redon a engagé une réflexion autour de ses équipements publics et notamment ceux relevant de l’enfance. À l’issue d’un diagnostic réalisé en partenariat avec le C.A.U.E.44, notamment, la commune a décidé de déconstruire l’actuel groupe scolaire au profit d’un nouvel équipement.

Cette opération acquiert alors un objectif élevé d’utilisation du réemploi, de la construction écologique et de systèmes low-tech. Pour en faire un projet avec une forte appropriation, une participation forte de toutes les personnes liées au groupe scolaire est demandée.

Mission d’Assitance à Maîtrise d’Ouvrage Programmation pour la réhabilitation et construction
de l’école publique de l’Herbinerie à Saint Nicolas de Redon

 

Dates : 2021-2022

Site : Saint Nicolas de Redon (44)

Maîtrise d’ouvrage : Commune de St Nicolas de Redon

Budget : 9M€ HT (coût travaux)

Surfaces : 1800m²

Équipe : Préprogram (Mandataire programmiste) + Atelier Fil (Architecture écologique – Concertation – Réemploi) + Julien Dupont (Economie de la construction)

En compagnie du bureau d’études PRÉPROGRAM (mandataire) et de l’économiste Julien Dupont, l’Atelier
Fil a travaill
é en phase diagnostic sur la compréhension et la restitution des enjeux tant sur le plan environnemental, paysager, urbain, et architectural.

 

 

Par l’organisation d’ateliers de participation, l’atelier Fil a pu formaliser des scenarii de programmation en accord avec des enjeux et leur appropriation.

 

Par cette méthode, l’atelier Fil, au sein de l’équipe d’AMO, a orienté le futur projet vers un groupe scolaire à la fois héritier
de sa conception post-moderne et
prometteur d’une architecture résiliente.

 

 

Le projet a du être arrêté en fin de phase Pré-programme pour des raisons budgétaires. Nous espérons voir le projet reprendre dès que ce sera possible, pour le bien être des usager·es et de la commune et la qualité des travaux réflexifs engagés par la commune sur son patrimoine scolaire.

 

 

L’architecture temporaire, l’attention aux milieux et à l’histoire du lieu (implication forte des parents d’élèves dans le soin à
l’école), l’ambition de réemploi et de confort thermique et acoustique, sont autant de sujets qui ont été travaillés profondément pendant cette mission.

Façade de l’école au cœur d’une prairie

Organisation spatiale des usages du site

Scénario 1

Scénario 2

Scénario 3

AR_Parcours aquaponique

L'Aqualab

Expérience d’aquaponie urbaine

Architecture, étude préliminaire

Date : 2018

Site : Solilab – Nantes (44)

Maîtrise d’ouvrage : Association Biotiful

Budget travaux: 30 000€ TTC

Surface habitable :80m²

L’association Bio-T-Full fédère ses adhérents sur différentes thématiques dont l’implantation de « micro-fermes » urbaines, inspirées des principes de la permaculture et pouvant arborer de multiples formes en fonction des ressources et des moyens en présence sur un site en particulier.

Le programme de l’Aqualab cherchait à répondre à l’enjeu de développer l’aquaponie en milieu urbain, avec une volonté de démonstration et de pédagogie.

 

L’Aqualab devait pouvoir accueillir : des bassins de poissons d’eau douce, des dispositifs de culture hors sol, les réseaux d’eau et un espace de rangement. L’ensemble devait pouvoir être facilement démontable, en une semaine par une équipe de bénévole non aguerris au bricolage.Il devait être solide et le plus possible réalisé avec des matériaux de réemploi ou issus de filières durables.

 

Il s’agissait également d’éviter d’installer un plancher intérieur, afin de minimiser l’impact sur site, et de préserver l’accessibilité à tout type de public.

 

L’Atelier Fil a accompagné l’association dans la définition de son projet en réalisant une étude préliminaire qui a permis de poser les bases programmatiques, spatiales, économiques et de mise en œuvre du projet. Le réemploi de matériaux a été au cœur des réflexions, à la fois en conception et en analyse du territoire proche avec l’identification des acteurs ressources (Stations Services, Katapulte, Ressourcerie Ouest Atlantique).

Proposition en plan

Coupe de fonctionnement

BM_Groupe scolaire Ker Lann

Groupe scolaire et accueil de loisirs de Ker Lann

Réalisation d’un ensemble scolaire en ossature bois et isolation paille. Un bâtiment à l’échelle de l’enfant et articulé autour du paysage

Architecture, Maitrise d’œuvre mission complète

Construction neuve

Livraison : Prévue en 2026 (lauréats du concours en 2023)

Maîtrise d’ouvrage : Bruz (35)

Montant des travaux: 6 000 000€ HT (montant phase 1)

Surface plancher : 2581m²

Équipe : Bigre! architecture (mandataire), Atelier Fil (architectes associé.e.s), Le Vôtre (paysage et urbanisme), ECGG (économistes) , TRIBU (études HQE),  ECSB (structure bois), Acoustibel (acoustique), BEGC (restauration collective), OTEIS (structure béton, fluides, SSI, VRD, OPC)

Le projet de pôle scolaire et d’accueil de loisirs ouvre la réalisation du projet de la nouvelle ZAC Ker Lann sur la commune de Bruz.
L’implantation du groupe scolaire s’articule autour de 2 axes forts :
– La formation de deux façades sur rue, confirmant le dessin la future ZAC et donnant à voir l’équipement dans son quartier en devenir.
– L’ouverture de l’école et de ses cours sur cet espace boisé de grande qualité que l’on propose de renforcer.

 

Préfigurer le quartier à venir et ménager une lisière douce entre rues et espaces naturels. Une architecture à l’échelle de l’enfant, en écho avec le paysage.

Dans un cadre arboré exceptionnel, notre proposition s’appuie sur les qualités du site et de sa situation.

 

La future école s’intègre au quartier tout en portant une attention à l’échelle du piéton et de l’enfant.
S’implanter à juste distance du bois et le laisser pénétrer dans les cours. Laisser les rayons du soleil se glisser dans la cour, entre feuilles et toits des préaux.

 

Le bâtiment protège les cours des vents dominants, sans entraver l’ensoleillement des espaces extérieurs.
Depuis le hall d’entrée, le projet se veut plus minéral puis la végétation devient de plus en plus importante jusqu’au boisement à l’ouest.

 

La noue intervalle, capte les eaux de pluie, qui sont visibles en tombant des préaux.
Cette dernière alimente directement la végétation et rend explicite le cycle de l’eau.

Le hall, très transparent, se trouve à l’articulation du quartier et de l’école. Il donne à voir cette continuité entre l’aire de jeux de la ZAC, le parvis, les cours arborées, et le bois existant. Le hall dessert deux ailes. L’aile Sud, en RDC, abrite les espaces communs (restaurant, accueil de loisirs), tandis que l’aile Est, en R+1, accueille les maternelles de plain-pied et les élémentaires à l’étage.

 

L’école est construite en bois avec des matériaux issus du végétal. L’isolation en paille permet une école saine et confortable en toute saison.

 

L’emploi de matériaux à faible impact carbone, permet de relier l’école à son environnement boisé et de prolonger le dialogue avec des matériaux peu transformés.

Vue depuis l’extérieur (perspective réalisée par Dorien Bougoin)

Vue sur le hall (perspective réalisée par Dorien Bougoin)

Axonométrie du projet

Coupes et façades

Plan masse

Axonométrie commentée

AV_Fenêtre sur Loire

Quatre expériences de la Loire

Fenêtre sur Loire – « Révéler »

Mission de conception dans le cadre d’un concours visant à requalifier les bords de Loire au moyen d’installations architecturales et d’un travail paysager, dans le département d’Indre et Loire

Dates : Concours novembre 2019 – février 2020

Maîtrise d’ouvrage : Conseil départemental d’Indre et Loire, Conseil Régional Centre Val de Loire, Agence d’urbanisme de l’agglomération de Tours

Montant des travaux: 450 000€ HT

Surface : 4 sites répartis le long de la Loire d’une surface comprise entre 7000 et

60 000m²

 

Équipe : Atelier Fil (mandataire), Campo paysage (paysage), Atelier Chroma (architecture, couleur)

Avec le lot « Révéler » du programme Fenêtre sur Loire, le département d’Indre et Loire souhaitait mettre en valeur 4 sites de son territoire en bord de Loire, disséminés sur 200km. Le parti pris de l’équipe a été de proposer des interventions qui parlent des paysages dans lesquelles elles sont produites. Chaque aménagement paysager est une expérience révélatrice du lieu, particulière au site.

 

Chaque intervention se compose avec des éléments communs, déclinés sur chacun des sites : on y trouve à chaque fois des plateformes d’expérience (des installations construites en bois), des assises et marches en béton de Loire, conçues avec des matériaux locaux concassés et des échelles de paysages, qui sont des échelles de crue revisitées avec les couleurs des paysages environnants.

 

Ainsi, à Candes une plateforme permettant permettant de lire le paysage au moyens d’éléments en bois gravés entour un ancien moulin, icône d’altitude du territoire. Les abords du moulin sont plantés de blés sauvages pour donner à voir la diversité des espèces céréalières pré-industrielles.

 

 

À Mosnes une ripisylve étagée est créée, chaque étape permet de comprendre la gradation des biodiversités de la berge. Celle-ci est surplombée d’un ponton flottant servant d’observatoire à oiseaux et auquel mènent les échelles de paysage.

À Ville Aux Dames, une cabane enveloppée de saule est le point de départ d’un parc pâturé par des moutons et dont les marqueurs paysagers mènent à la Loire et à une vue sur les habitats troglodytes de l’autre rive.

À Villandry, un belvédère est implanté en limite de crue décennale et surplombe un paysage où sont implantées des assises, qui se transforment au fur et à mesure des niveaux de Loire influencés par les crues et les saisons.

AZ_Stations services

Supermarché du réemploi

Ce projet consiste en l’implantation d’un bâtiment temporaire pour maintenir une activité associative structurante dans un quartier en rénovation urbaine.

Conception et implantation d’un bâtiment démontable et ses abords pour une ressourcerie temporaire de l’association Stations Services

Dates : PC déposé en juillet 2020

Site : Nantes (44)

Maîtrise d’ouvrage : Association Stations Services

Budget : 20 000€ HT

Surfaces : 504m²

Équipe : Atelier Fil (architecture, urbanisme et recherche)

L’association Stations Service œuvre sur le territoire de la métropole nantaise en tant qu’acteur majeur du réemploi. Il anime plusieurs espaces dédiés dans différents quartiers, dont celui situé dans le Centrakor de Bottière, au nord de Nantes, intitulé « Supermarché du réemploi ». Le projet de réhabilitation du Centrakor en cours rend inutilisable pendant 3 ans les locaux du supermarché du réemploi, il fallait donc trouver une solution pour maintenir l’activité de l’association.


Le programme est établi conjointement avec l’aménageur et l’équipe de maîtrise d’œuvre urbaine du renouvellement du quartier Bottière Pin Sec.

L’objectif est de proposer avec peu de moyens une utilisation intense du site en installant des structures temporaires efficaces qui permettent une diversité d’usages. La halle préfabriquée accueille le public, protège les matériaux et offre aux membres de l’association des espaces d’organisation collective et de convivialité. Le parking extérieur remanié permet d’accueillir occasionnellement des évènements en lien avec le projet de tiers-lieu porté par des dynamiques habitantes du quartier. Des noues drainantes participent à introduire une présence végétale sur le site dans les quelques interstices du projet.

 

Par la matérialité industrielle de son bâtiment démontable, la halle se ressent comme un bâtiment standardisé, qui n’est pas conçu pour s’éterniser. Elle sera cependant support d’interventions qui permettront de s’approprier l’objet architectural, à commencer par le lettrage signalétique de la façade qui réemploie une fresque du Centrakor.

Plan rdc

Façade longitudinale sud

Pignon est

Coupe transversale

AS_IDI

Îlot des îles, la cour partagée

Situé en bord de Loire dans le quartier Prairie au Duc, l’îlot des îles est un nouvel immeuble de 85 logements qui s’apprivoise début 2018 avec ses occupant·es. Il s’organise autour d’une cour partagée, motif peu répandu dans les opérations de logements du bailleur social Nantes Métropole Habitat. Entre convivialité et prévention des conflits d’usages, les habitant·es et notre équipe agissent pour construire leur vivre ensemble. 

Concertation, co-conception et co-réalisation de l’aménagement de la cour intérieur d’un ensemble de 85 logements

Dates : janvier 2018 à septembre 2019

Site : Nantes (44)

Maîtrise d’ouvrage : Nantes Métropole Habitat (bailleur social)

Budget : 49 925€ HT pour les études +

17 500€ HT de matériaux

Équipe : Atelier Fil + Collectif Fil + Studio Katra

Une cour d’immeuble, c’est idéal pour se connaître entre voisin·es et faire vivre des dynamiques collectives qui agissent contre l’isolement ! Encore faut-il que les usages soient choisis ensemble et que les limites et les besoins de chacun·es soient connus et reconnus pour que le quotidien soit réellement agréable pour toutes et tous. Il est aussi nécessaire que les conditions d’écoute soient ancrées dans les habitudes de l’ensemble des habitant·es.


Dans le cas de l’ensemble habité l’îlot des îles, un programme neufs de 85 logements de Nantes Métropole Habitat livré fin 2017, les voisin·es arrivent toutes et tous en même temps et ne se connaissent pas. Le quartier est encore en construction, sur ce bout d’île de Nantes anciennement ouvrier, lieu de travail, aujourd’hui reconverti en zone touristique. Un bien drôle d’endroit où habiter et se lier, casser les dynamiques de juste « passer par là », mais bien inscrire un quotidien. L’architecture qualitative ne suffit pas. Il faut l’incarner, accompagner son apprivoisement avec des temps et des espaces dédiés. C’est la tâche qu’a rempli l’équipe Fil+Katra pendant 18 mois, de janvier 2018 à septembre 2019. Se donner le temps de prendre ses marques ensemble.


L’accompagnement s’est déroulé en plusieurs séquences successives :


– Un temps de sensibilisation et d’acculturation réciproque, au printemps 2018, permettant de fédérer le groupe, de découvrir des espaces partagés voisins, d’exprimer ses peurs et envies face aux aménagements à venir,


– Un premier temps de chantier, avant l’été 2018, a permis de réaliser les premières intentions collectives, tester les dispositifs d’usages et rendre la démarche concrète pour l’ensemble des utilisateur·rices du site.


– Un « chantier Rebond » après l’été, a eu comme objectifs d’améliorer et de prendre soin des mobiliers existants voire d’en construire de nouveaux, sur la base du retour d’expérience des habitants.


– Des temps collectifs d’autonomisation des habitants dans la gestion partagée de la cour, à travers des discussions sur les règles d’usages, une préfiguration de la future association, des émergences d’organisation collective organisée en binôme équipe/habitant pour laisser venir l’autonomie.


– Une co-organisation du moment festif pour restituer 1 an de la démarche avec les habitant·es de l’îlot en mars 2019, l’occasion également de fêter la création d’une association habitante montée pour faire vivre cette cour dans un objectif intergénérationnel.

AA_Ilôt du Moulin

Îlot du Moulin

Notre étude porte sur la réalisation d’un plan d’aménagement d’un îlot en partie urbanisé en bordure du bourg de la commune de Riaillé (2300 habitants). Cette étude doit permettre à la commune de maîtriser dans le temps l’urbanisation de cet îlot clé qui a commencé au coup par coup, tout en créant des outils didactiques et réglementaires pour permettre à la commune de dialoguer avec des aménageurs tout en poursuivant des objectifs d’amélioration du cadre de vie par le soin aux espaces publics, à la valorisation paysagère et patrimoniale de l’îlot.

Etude d’urbanisme pour l’aménagement de l’îlot du moulin à Riaillé

Dates : janvier 2016 à décembre 2017

Maîtrise d’ouvrage : Commune de Riaillé (44440)

Montant de l’étude : 24 600 € HT

Équipe : Campo paysage (mandataire), Atelier Fil (architecture), ECR (VRD)

Il s’agit d’imaginer le devenir de l’îlot du Moulin en vue de sa potentielle urbanisation. Nous nous appuyons pour cela sur les qualités existantes du site : vues lointaines sur la vallée de l’Erdre, qualités urbaines de centre-bourg, dynamiques sociales et associatives.

 

Le contexte de l’îlot du Moulin est particulier de par sa position stratégique d’îlot non bâti en entrée de bourg. Il s’interpose entre une urbanisation périphérique, caractérisée par le classique tissus pavillonnaire et l’urbanisation centrale et ancienne riche d’un patrimoine bâti et urbain à mettre en valeur.  Une partie de ce patrimoine est néanmoins en dégradation et déficit d’usage.

 

Ainsi, l’îlot du Moulin a les capacités de répondre à de nombreux enjeux :

– Relier les quartiers d’habitat proches du centre-bourg, mais déconnectés avec celui-ci.

– Remettre en tension les polarités urbaines composant le bourg d’aujourd’hui, et de les articuler avec des cheminements doux et une urbanisation cohérente.

– Offrir depuis son intérieur non urbanisé, une ouverture «publique» sur le grand paysage, la topographie créant des vues d’une grande qualité sur la ruralité environnante.

– Inciter les nouveaux habitants de la commune à vivre dans le patrimoine ancien du bourg afin d’éviter l’abandon de celui ci, à voir comme une priorité dans les aménagements à venir.

– Fédérer les acteurs sociaux de la commune autour d’un projet commun.

– Offrir des logements de qualité adaptés à tous les âges, répondant à la demande de logements accessibles pour les personnes âgés (notamment les agriculteurs retraités de la commune).

 

L’étude permet de produire un « guide » et de mettre en place des outils réglementaires qui garantirons la cohérence d’ensemble et une vision partagée pour le centre-bourg de Riaillé de demain.

 

Nous proposons pour cela une méthodologie de projet incluant une réflexions sur les temporalités du projet :

– préfigurer dans un temps court l’urbanisation de l’îlot avec une stratégie sur le végétal et une préfiguration avec des micro-architectures légères.

– intervenir en priorité sur la conservation du patrimoine et les connexions piétonnes.

– moduler l’offre de logements disponibles en fonction de la demande en créant préalablement un terreau fertile au développement de l’îlot : appropriation habitante, cadre de vie agréable