Atelier Fil

BO_Etude Réemploi – Pays de Fougères

Etude réemploi

Comment déployer le réemploi de matériaux dans la construction dans les territoires du nord et de l’est de Rennes, hors des métropoles ? C’est la question à laquelle nous avons répondu pour les SMICTOM du Pays de Fougères et Sud Est 35, grâce à une équipe aux points de vue complémentaires et passionnés !

Etude de faisabilité pour le développement d’une
filière pour les matériaux de seconde vie

Dates : 2022-23

Site : Pays de Fougères

Maîtrise d’ouvrage : SMICTOM Pays de Fougères et Sud Est 35

Équipe : Ecobatys + MurMur Réemploi + Ecrouvis + Atelier Fil

Cette étude de faisabilité a été l’occasion rêvée de participer profondément à une réflexion à visée opérationnelle sur le réemploi de matériaux dans les intercommunalités composées de petites et moyennes communes, hors des centres métropolitains. Comment fédérer un groupe de professionnel·les et de bénéficiaires réparti·es sur de grands territoires ruraux, comment rendre visible et accessible une filière de réemploi de matériaux ?

 

Nous avons commencé par établir un diagnostic précis des ressources du territoires, tant matérielles qu’humaines, en réalisant des enquêtes auprès des communes, des visites en déchetteries, des diagnostics ressources sur des bâtiments voués à la déconstruction, et des extrapolations de données. L’équipe réunie autour d’une maîtrise d’ouvrage motivée et proactive comportait un centre de formation à l’éco-construction (Ecobatys), une ressourcerie de matériaux réalisant des déconstructions soignées (L’Ecrouvis), un bureau d’étude Réemploi (MurMur) et notre agence d’architecture.

 

Nous avons ensuite sélectionné deux projets qui nous paraissaient les plus représentatifs des défis à venir sur ce territoire, qui sont devenus les chantiers pilotes de cette étude :

– Une salle de sport à Chateaubourg, projet porté par la mairie et conçu par l’agence d’architecture Michot Architectes

– Une école à Saint Jean sur Couesnon, projet municipal co-conçu avec l’agence D.E.A.R. (lien vers le travail de participation élaborée par le Collectif Fil).

– Ils ont servi de support à l’élaboration d’un guide méthodologique du réemploi dans les projets de conception architecturale et de travaux de construction.

 

Ce guide est maintenant disponible auprès des SMICTOM, n’hésitez pas à vous le procurer !

 

Enfin, une journée de transmission de savoirs sur le réemploi a été réalisée, elle a réuni les équipes techniques des communes des territoires de l’étude, des agences d’architecture, des bureaux d’étude et d’économie, des acteurs associatifs liés au réemploi de matériaux … Nous espérons pouvoir réitérer cette journée en compagnie des bureaux de contrôle et des entreprises du bâtiment très prochainement !

Extrait de la méthodologie réemploi

Extrait de la méthodologie réemploi

Extrait de la méthodologie réemploi

Phases de l’étude

Formation MOA/MOE réemploi

Les chantiers pilotes proposés

Cartographie des acteur.ice.s du réemploi

Répartition massique des ressources réemploi significatives sur le territoire

Diagnostic matériaux des chantiers pilotes

Formation MOA et MOE au projet réemploi

AR_Parcours aquaponique

L'Aqualab

Expérience d’aquaponie urbaine

Architecture, étude préliminaire

Date : 2018

Site : Solilab – Nantes (44)

Maîtrise d’ouvrage : Association Biotiful

Budget travaux: 30 000€ TTC

Surface habitable :80m²

L’association Bio-T-Full fédère ses adhérents sur différentes thématiques dont l’implantation de « micro-fermes » urbaines, inspirées des principes de la permaculture et pouvant arborer de multiples formes en fonction des ressources et des moyens en présence sur un site en particulier.

Le programme de l’Aqualab cherchait à répondre à l’enjeu de développer l’aquaponie en milieu urbain, avec une volonté de démonstration et de pédagogie.

 

L’Aqualab devait pouvoir accueillir : des bassins de poissons d’eau douce, des dispositifs de culture hors sol, les réseaux d’eau et un espace de rangement. L’ensemble devait pouvoir être facilement démontable, en une semaine par une équipe de bénévole non aguerris au bricolage.Il devait être solide et le plus possible réalisé avec des matériaux de réemploi ou issus de filières durables.

 

Il s’agissait également d’éviter d’installer un plancher intérieur, afin de minimiser l’impact sur site, et de préserver l’accessibilité à tout type de public.

 

L’Atelier Fil a accompagné l’association dans la définition de son projet en réalisant une étude préliminaire qui a permis de poser les bases programmatiques, spatiales, économiques et de mise en œuvre du projet. Le réemploi de matériaux a été au cœur des réflexions, à la fois en conception et en analyse du territoire proche avec l’identification des acteurs ressources (Stations Services, Katapulte, Ressourcerie Ouest Atlantique).

Proposition en plan

Coupe de fonctionnement

AG_SCOPELI

Scopeli

Supermarché coopératif

Mission de maîtrise d’oeuvre pour la rénovation d’un bâtiment industriel en supermarché
coopératif

Dates : 2017-2019

Site : Rezé (44)

Maîtrise d’ouvrage : Scopeli, la cantine des colibris et des faizeux

Montant des travaux (hors auto-construction) : 104 000€ HT

Surfaces : 1800m²

Équipe : Atelier Fil avec Aireo (thermique, fluide), Katapulte (accompagnement chantiers participatifs)

Scopeli est un projet qui mêle conception participative, architecture frugale, réemploi, méthodologie spécifique intégrant un phasage et de l’auto-construction pour la création de ce lieu de l’alimentation durable, coopérative et solidaire.

Scopeli est un projet de maîtrise d’œuvre de réhabilitation d’un bâtiment en supermarché coopératif et participatif, pour une occupation transitoire de 6 ans. Au-delà d’un lieu de vente, le programme comprend aussi des espaces de rencontre de la coopérative, avant tout une structure d’éducation populaire sur la thématique de l’alimentation, du local et du bio-sourcé. La programmation atypique, la nature de la maîtrise d’ouvrage (une société coopérative réunissant plusieurs centaines de sociétaires) et le budget extrêmement restreint nous ont conduit à adopter une méthodologie très inclusive afin de suivre les évolutions et ambitions du projet.

L’attention au déjà-là, la valorisation de l’existant et la parcimonie ont guidé la conception des aménagements afin de satisfaire à toutes les normes et fonctionnalités d’un ERP de 5ème catégorie dont les bénéficiaires souhaitent un fonctionnement permettant la participation de tou·tes et de satisfaire à des exigences de minimisation des impacts sur l’environnement et l’économie (réemploi, matériaux locaux …).

L’Atelier Fil, très sensible à toutes ces questions, a conçu des aménagements et modifications de l’existant très minimaux, tout en garantissant une qualité d’usage et d’ambiance.

Travailler avec une telle communauté d’intérêt regroupée autour d’un projet est très riche et suppose en même temps des méthodes de travail spécifiques : au gré des commissions la conception est partagée, la vision du projet collective, les compétences spécifiques des coopérateurs mises à profits. Nous avons utilisé de nombreux outils pour permettre à chacun de se projeter dans les ambiances et usages de ce futur lieu.

BM_Groupe scolaire Ker Lann

Groupe scolaire et accueil de loisirs de Ker Lann

Réalisation d’un ensemble scolaire en ossature bois et isolation paille. Un bâtiment à l’échelle de l’enfant et articulé autour du paysage

Architecture, Maitrise d’œuvre mission complète

Construction neuve

Livraison : Prévue en 2026 (lauréats du concours en 2023)

Maîtrise d’ouvrage : Bruz (35)

Montant des travaux: 6 000 000€ HT (montant phase 1)

Surface plancher : 2581m²

Équipe : Bigre! architecture (mandataire), Atelier Fil (architectes associé.e.s), Le Vôtre (paysage et urbanisme), ECGG (économistes) , TRIBU (études HQE),  ECSB (structure bois), Acoustibel (acoustique), BEGC (restauration collective), OTEIS (structure béton, fluides, SSI, VRD, OPC)

Le projet de pôle scolaire et d’accueil de loisirs ouvre la réalisation du projet de la nouvelle ZAC Ker Lann sur la commune de Bruz.
L’implantation du groupe scolaire s’articule autour de 2 axes forts :
– La formation de deux façades sur rue, confirmant le dessin la future ZAC et donnant à voir l’équipement dans son quartier en devenir.
– L’ouverture de l’école et de ses cours sur cet espace boisé de grande qualité que l’on propose de renforcer.

 

Préfigurer le quartier à venir et ménager une lisière douce entre rues et espaces naturels. Une architecture à l’échelle de l’enfant, en écho avec le paysage.

Dans un cadre arboré exceptionnel, notre proposition s’appuie sur les qualités du site et de sa situation.

 

La future école s’intègre au quartier tout en portant une attention à l’échelle du piéton et de l’enfant.
S’implanter à juste distance du bois et le laisser pénétrer dans les cours. Laisser les rayons du soleil se glisser dans la cour, entre feuilles et toits des préaux.

 

Le bâtiment protège les cours des vents dominants, sans entraver l’ensoleillement des espaces extérieurs.
Depuis le hall d’entrée, le projet se veut plus minéral puis la végétation devient de plus en plus importante jusqu’au boisement à l’ouest.

 

La noue intervalle, capte les eaux de pluie, qui sont visibles en tombant des préaux.
Cette dernière alimente directement la végétation et rend explicite le cycle de l’eau.

Le hall, très transparent, se trouve à l’articulation du quartier et de l’école. Il donne à voir cette continuité entre l’aire de jeux de la ZAC, le parvis, les cours arborées, et le bois existant. Le hall dessert deux ailes. L’aile Sud, en RDC, abrite les espaces communs (restaurant, accueil de loisirs), tandis que l’aile Est, en R+1, accueille les maternelles de plain-pied et les élémentaires à l’étage.

 

L’école est construite en bois avec des matériaux issus du végétal. L’isolation en paille permet une école saine et confortable en toute saison.

 

L’emploi de matériaux à faible impact carbone, permet de relier l’école à son environnement boisé et de prolonger le dialogue avec des matériaux peu transformés.

Vue depuis l’extérieur (perspective réalisée par Dorien Bougoin)

Vue sur le hall (perspective réalisée par Dorien Bougoin)

Axonométrie du projet

Coupes et façades

Plan masse

Axonométrie commentée

AA_Ilôt du Moulin

Îlot du Moulin

Notre étude porte sur la réalisation d’un plan d’aménagement d’un îlot en partie urbanisé en bordure du bourg de la commune de Riaillé (2300 habitants). Cette étude doit permettre à la commune de maîtriser dans le temps l’urbanisation de cet îlot clé qui a commencé au coup par coup, tout en créant des outils didactiques et réglementaires pour permettre à la commune de dialoguer avec des aménageurs tout en poursuivant des objectifs d’amélioration du cadre de vie par le soin aux espaces publics, à la valorisation paysagère et patrimoniale de l’îlot.

Etude d’urbanisme pour l’aménagement de l’îlot du moulin à Riaillé

Dates : janvier 2016 à décembre 2017

Maîtrise d’ouvrage : Commune de Riaillé (44440)

Montant de l’étude : 24 600 € HT

Équipe : Campo paysage (mandataire), Atelier Fil (architecture), ECR (VRD)

Il s’agit d’imaginer le devenir de l’îlot du Moulin en vue de sa potentielle urbanisation. Nous nous appuyons pour cela sur les qualités existantes du site : vues lointaines sur la vallée de l’Erdre, qualités urbaines de centre-bourg, dynamiques sociales et associatives.

 

Le contexte de l’îlot du Moulin est particulier de par sa position stratégique d’îlot non bâti en entrée de bourg. Il s’interpose entre une urbanisation périphérique, caractérisée par le classique tissus pavillonnaire et l’urbanisation centrale et ancienne riche d’un patrimoine bâti et urbain à mettre en valeur.  Une partie de ce patrimoine est néanmoins en dégradation et déficit d’usage.

 

Ainsi, l’îlot du Moulin a les capacités de répondre à de nombreux enjeux :

– Relier les quartiers d’habitat proches du centre-bourg, mais déconnectés avec celui-ci.

– Remettre en tension les polarités urbaines composant le bourg d’aujourd’hui, et de les articuler avec des cheminements doux et une urbanisation cohérente.

– Offrir depuis son intérieur non urbanisé, une ouverture «publique» sur le grand paysage, la topographie créant des vues d’une grande qualité sur la ruralité environnante.

– Inciter les nouveaux habitants de la commune à vivre dans le patrimoine ancien du bourg afin d’éviter l’abandon de celui ci, à voir comme une priorité dans les aménagements à venir.

– Fédérer les acteurs sociaux de la commune autour d’un projet commun.

– Offrir des logements de qualité adaptés à tous les âges, répondant à la demande de logements accessibles pour les personnes âgés (notamment les agriculteurs retraités de la commune).

 

L’étude permet de produire un « guide » et de mettre en place des outils réglementaires qui garantirons la cohérence d’ensemble et une vision partagée pour le centre-bourg de Riaillé de demain.

 

Nous proposons pour cela une méthodologie de projet incluant une réflexions sur les temporalités du projet :

– préfigurer dans un temps court l’urbanisation de l’îlot avec une stratégie sur le végétal et une préfiguration avec des micro-architectures légères.

– intervenir en priorité sur la conservation du patrimoine et les connexions piétonnes.

– moduler l’offre de logements disponibles en fonction de la demande en créant préalablement un terreau fertile au développement de l’îlot : appropriation habitante, cadre de vie agréable