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Z26_Fenêtre sur Loire

Quatre expériences de la Loire

Fenêtre sur Loire – « Révéler »

Mission de conception dans le cadre d’un concours visant à requalifier les bords de Loire au moyen d’installations architecturales et d’un travail paysager, dans le département d’Indre et Loire

Dates : Concours novembre 2019 – février 2020

Maîtrise d’ouvrage : Conseil départemental d’Indre et Loire, Conseil Régional Centre Val de Loire, Agence d’urbanisme de l’agglomération de Tours

Montant des travaux: 450 000€ HT

Surface : 4 sites répartis le long de la Loire d’une surface comprise entre 7000 et

60 000m²

 

Équipe : Atelier Fil (mandataire), Campo paysage (paysage), Atelier Chroma (architecture, couleur)

Avec le lot « Révéler » du programme Fenêtre sur Loire, le département d’Indre et Loire souhaitait mettre en valeur 4 sites de son territoire en bord de Loire, disséminés sur 200km. Le parti pris de l’équipe a été de proposer des interventions qui parlent des paysages dans lesquelles elles sont produites. Chaque aménagement paysager est une expérience révélatrice du lieu, particulière au site.

Chaque intervention se compose avec des éléments communs, déclinés sur chacun des sites : on y trouve à chaque fois des plateformes d’expérience (des installations construites en bois), des assises et marches en béton de Loire, conçues avec des matériaux locaux concassés et des échelles de paysages, qui sont des échelles de crue revisitées avec les couleurs des paysages environnants.

Ainsi à Mosnes une ripisylve étagée est créée, elle est prolongée d’un ponton flottant servant d’observatoire à oiseaux et auquel mènent les échelles de paysage.

ZN40_Charentes

Une maison en Charente

Dans un lieu dit de la commune de Ronsenac en Charente, au Coureau, un couple fait le projet de rénover une ancienne bergerie. L’étude de faisabilité se propose alors d’explorer tant le volet légal que sensible d’une proposition architecturale particulièrement contrainte.

Faisabilité pour la rénovation d’une bergerie en habitation

Dates : mars 2022

Site : Ronsenac (16)

Maîtrise d’ouvrage : privée

Budget : non estimé

Surfaces : 120m²

Équipe : Atelier Fil (architecte)

Dans le cadre d’une installation agricole, les commanditaires se proposent de rénover une ancienne bergerie non loin, appartenant à la famille. Adossée à la lisière d’une forêt, la bâtisse en ruine surplombe un paysage de prairies et de bocages. Le site de projet, situé en zone agricole, entouré de zones naturelles et de rivières, incite à proposer une intervention précautionneuse.
L’habitat en zone agricole étant interdit sauf si préexistant, deux solutions sont explorées. Un travail d’archive pour retrouver la trace de naissances humaines dans le bâtiment, et une autorisation de rénover à proximité du projet d’installation agricole au lieu de construire sur le site de l’exploitation. Par ailleurs il s’agit également d’expliciter comment l’habitat produit sera en relation avec son milieu, avec une intention symbiotique.
L’intention architecturale proposée se double alors d’une discussion avec la mairie de Ronsenac et la communauté de communes Lavalette Tude Dronne. Afin de conserver au maximum l’existant, les murs de pierre sont conservés et rénovés afin de créer une enceinte poreuse mais massive qui s’est déjà intégrée au paysage. Dans ce manteau de pierre, une structure en bois déploie les espaces à vivre et les articulent afin qu’ils profitent au mieux de l’ensoleillement et des vues du sud à l’est. Pour des raisons de compacité, de distribution de la lumière, et d’artificialisation du sol, il est proposé de laisser l’autre moitié de l’emprise tel quel, découverte. Le volume garde ainsi une trace et un espace extérieur poreux, délimité par des éléments dont l’état de ruine attestent d’un passage du temps, constituent un accueil pour le reste du vivant environnant, et peuvent être le support d’installation plus ouvertes comme une cuisine d’été. Cette proposition faite, malgré la conviction des pouvoirs politiques locaux, il s’avère qu’une modification de PLUi sera nécessaire pour faire passer l’ancienne bergerie en petit patrimoine agricole et à ce titre rendre un changement de destination possible. Cette modification étant impossible avant plusieurs années, la réflexion se porte alors sur comment habiter une ferme de manière légère, affaire à suivre…

ZL38_Vay

Maison Vay

Un projet de réhabilitation et d’extension d’une ancienne maison agricole en pierre et bauge en faisant la part belle à l’auto construction écologique.

Maîtrise d’oeuvre architecturale – mission partielle

Dates : 2022

Site : Le Mesnil, Vay (44)

Maîtrise d’ouvrage : privée

Budget : 400 000€ HT entreprises +

100 000€ TTC en auto-construction

Équipe : Atelier Fil (architecte)

Au milieu de larges parcelles agricoles bocagères, une ancienne habitation et sa dépendance, toutes deux en grande désuétude, sont achetées par une famille en quête de (re)construction d’autonomie et d’écologie de l’habitat.
Un premier travail d’esquisses et de faisabilité a été mené afin de préciser le programme et les possibilités d’intervention sur l’existant, notamment vis à vis des enjeux structurels, qui a mené au choix d’une réhabilitation de la maison existante complétée par une extension de celle-ci dans un premier temps de projet. L’implantation et la volumétrie choisies permettent de structurer l’espace du côté jardin, de préserver l’intimité de la maison du côté du chemin communal. Elles permettent également de faire dialoguer deux époques constructives, avec la réhabilitation de la maison en pierre pour les espaces techniques et de loisirs, et la construction neuve en terre allégée, en référence aux murs de bauge présents sur le site, pour abriter les principales pièces de vie de la maison.
Le projet de réhabilitation et d’extension a été pensé pour limiter les impacts sur l’environnement et permettre l’accessibilité des techniques de construction envisagées, tant financière qu’en matière de savoir-faire, puisqu’une grande partie du projet est envisagé en auto-construction. L’organisation des espaces proposé permet également un phasage pouvant accueillir la famille dans la construction neuve, et permettre la réhabilitation de l’existant dans un second temps.

Bocage

Maison existante

Insertion coeur

Insertion rue

Plan

Coupe

ZD30_Stations services

Supermarché du réemploi

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Conception et implantation d’un bâtiment démontable et ses abords pour une ressourcerie temporaire de l’association Stations Services

Dates : PC déposé en juillet 2020

Site : Nantes (44)

Maîtrise d’ouvrage : Association Stations Services

Budget : 20 000€ HT

Surfaces : 504m²

Équipe : Atelier Fil (architecture, urbanisme et recherche)

L’association Stations Service œuvre sur le territoire de la métropole nantaise en tant qu’acteur majeur du réemploi. Il anime plusieurs espaces dédiés dans différents quartiers, dont celui situé dans le Centrakor de Bottière, au nord de Nantes, intitulé « Supermarché du réemploi ». Le projet de réhabilitation du Centrakor en cours rend inutilisable pendant 3 ans les locaux du supermarché du réemploi, il fallait donc trouver une solution pour maintenir l’activité de l’association.
Le programme est établi conjointement avec l’aménageur et l’équipe de maîtrise d’œuvre urbaine du renouvellement du quartier Bottière Pin Sec.
L’objectif est de proposer avec peu de moyens une utilisation intense du site en installant des structures temporaires efficaces qui permettent une diversité d’usages. La halle préfabriquée accueille le public, protège les matériaux et offre aux membres de l’association des espaces d’organisation collective et de convivialité. Le parking extérieur remanié permet d’accueillir occasionnellement des évènements en lien avec le projet de tiers-lieu porté par des dynamiques habitantes du quartier. Des noues drainantes participent à introduire une présence végétale sur le site dans les quelques interstices du projet.
Par la matérialité industrielle de son bâtiment démontable, la halle se ressent comme un bâtiment standardisé, qui n’est pas conçu pour s’éterniser. Elle sera cependant support d’interventions qui permettront de s’approprier l’objet architectural, à commencer par le lettrage signalétique de la façade qui réemploie une fresque du Centrakor.

Plan masse

Plan rdc

W23_IDI

Îlot des îles, la cour partagée

Situé en bord de Loire dans le quartier Prairie au Duc, l’îlot des îles est un nouvel immeuble de 85 logements qui s’apprivoise début 2018 avec ses occupant·es. Il s’organise autour d’une cour partagée, motif peu répandu dans les opérations de logements du bailleur social Nantes Métropole Habitat. Entre convivialité et prévention des conflits d’usages, les habitant·es et notre équipe agissent pour construire leur vivre ensemble. 

Concertation, co-conception et co-réalisation de l’aménagement de la cour intérieur d’un ensemble de 85 logements

Dates : janvier 2018 à septembre 2019

Site : Nantes (44)

Maîtrise d’ouvrage : Nantes Métropole Habitat (bailleur social)

Budget : 49 925€ HT pour les études +

17 500€ HT de matériaux

Équipe : Atelier Fil + Collectif Fil + Studio Katra

Une cour d’immeuble, c’est idéal pour se connaître entre voisin·es et faire vivre des dynamiques collectives qui agissent contre l’isolement ! Encore faut-il que les usages soient choisis ensemble et que les limites et les besoins de chacun·es soient connus et reconnus pour que le quotidien soit réellement agréable pour toutes et tous. Il est aussi nécessaire que les conditions d’écoute soient ancrées dans les habitudes de l’ensemble des habitant·es.

Dans le cas de l’ensemble habité l’îlot des îles, un programme neufs de 85 logements de Nantes Métropole Habitat livré fin 2017, les voisin·es arrivent toutes et tous en même temps et ne se connaissent pas. Le quartier est encore en construction, sur ce bout d’île de Nantes anciennement ouvrier, lieu de travail, aujourd’hui reconverti en zone touristique. Un bien drôle d’endroit où habiter et se lier, casser les dynamiques de juste « passer par là », mais bien inscrire un quotidien. L’architecture qualitative ne suffit pas. Il faut l’incarner, accompagner son apprivoisement avec des temps et des espaces dédiés. C’est la tâche qu’a rempli l’équipe Fil+Katra pendant 18 mois, de janvier 2018 à septembre 2019. Se donner le temps de prendre ses marques ensemble.

L’accompagnement s’est déroulé en plusieurs séquences successives :
– un temps de sensibilisation et d’acculturation réciproque, au printemps 2018, permettant de fédérer le groupe, de découvrir des espaces partagés voisins, d’exprimer ses peurs et envies face aux aménagements à venir,
– un premier temps de chantier, avant l’été 2018, a permis de réaliser les premières intentions collectives, tester les dispositifs d’usages et rendre la démarche concrète pour l’ensemble des utilisateur·rices du site,
– un « chantier Rebond » après l’été, a eu comme objectifs d’améliorer et de prendre soin des mobiliers existants voire d’en construire de nouveaux, sur la base du retour d’expérience des habitants,
– des temps collectifs d’autonomisation des habitants dans la gestion partagée de la cour, à travers des discussions sur les règles d’usages, une préfiguration de la future association, des émergences d’organisation collective organisée en binôme équipe/habitant pour laisser venir l’autonomie.
– une co-organisation du moment festif pour restituer 1 an de la démarche avec les habitant·es de l’îlot en mars 2019, l’occasion également de fêter la création d’une association habitante montée pour faire vivre cette cour dans un objectif intergénérationnel.